"Rien, moins que rien, pourtant la vie." Aragon

A la découverte de la beauté et de la vie ...

A la découverte de la beauté et de la vie ...

mercredi 30 septembre 2009

Prendre un enfant par la main...

© Photo de "Grand Pat"


Petit homme,

Nous n'avons pas eu le temps de te connaître ou si peu.
Et pourtant,
Tu as cheminé à nos côtés,
En nos pensées,
En nous,
Pendant de nombreux mois.
Tu étais tout pour nous, nous étions tout pour toi.
"Petit de nous", tu percevais déjà notre murmure amoureux, notre tendresse.
Tu es passé maintenant de l'autre côté du chemin.
Nous voudrions crier notre blessure, mais nous restons sans voix.
Le silence - qui accompagne l'essentiel - nous envahit.
Nous ne comprenons pas...
...Et pourtant...
...Pourtant, il nous faudra peut-être beaucoup de temps pour comprendre,
Pour que les autres comprennent,
Que si tu es loin de notre vue,
Tu seras toujours TOI, notre petit homme.
Tu vivras près de nous tous.
Ton nom sera prononcé à la maison,
Comme il l'a été dans le secret de notre cœur.
Et plus tard, lorsque le sourire l'emportera sur nos larmes,
Nous penserons à toi,
Au lever du jour,
En écoutant l'oiseau,
En surprenant le ciel se fondre dans la mer.
Tu seras lumière, image, son, musique, murmure,
Qui nous rappellera quelque chose d'un paradis à retrouver tôt ou tard,
A la rencontre de nouveaux émerveillements.

AD 30/09/1974

A propos de la photo : Jamais je n'ai trouvé de meilleure photo pour illustrer ce texte...Un vif remerciement à mon ami de Facebook.

Au délà des rêves...un petit homme...



Beyond the dreams ... a little man

35 years ago...memories...to our son

Il ne nous quitte jamais, il fait partie de nous, il est en nous. Il nous protège.
Il est poésie, chant, amour, amitié.
Il est le ciel, l'étoile qui brille...
Il est lumière, image, son, musique, murmure,
Qui nous rappelle quelque chose à retrouver tôt ou tard.

lundi 21 septembre 2009

Invitation à la chasse aux feuilles rouges - Annick Sert

Je comptais écrire un texte sur l'automne qui arrive doucement. Mon amie, Annick Sert, a écrit et nous a fait cadeau d'un texte sublime qu'elle m'a autorisé à publier. Annick se qualifie elle-même d'attrapeuse de rêves, de butineuse. Elle nous convie souvent en des balades enchantées, où le rêve rejoint la réalité...Annick confie qu'elle trouve le paradis dans l'instant, elle a appris à faire durer chaque seconde de bonheur, comme si c'était la dernière...
Belle leçon de vie d'une amie qui m'est très chère !
J'espère que celles et ceux qui s'arrêteront ici prendront le temps de lire, de s'assoir à côté d'Annick, de fermer les yeux, d'être comme elle attentive à la fugacité de l'instant et d'écouter son texte mélodieux. Volontairement, je ne veux rien y ajouter.


© photo de Annick Sert

Arriver tôt, une heure à peine après le lever du jour, et attendre, assis sur un banc au bois humide, que les premiers rayons de soleil caressent les feuillages encore immobiles.

Croiser les bras, joindre les pieds et expirer lentement : l'endroit sent encore la nuit mais un merle chante déjà, d'autres lui répondent, la forêt s'éveille.

Commencer par fermer les yeux, mains à plat sur les cuisses, en calmant sa respiration.

Puis, de sa poche, les paupières toujours baissées, sortir un raisin de corinthe. Pas deux, trois ou une poignée mais un seul.
Ne pas l'avaler tout de suite, le laisser fondre sous la langue en essayant d'en saisir toutes les saveurs. Du sucre, bien sûr, une pointe d'amertume, un peu d'acidité.
Marier ces goûts avec ce que capte le nez, cette odeur âpre de terre mouillée qui donne envie d'éternuer et ces effluves d'herbe inondée de rosée.

Ouvrir les yeux et commencer par fixer un peuplier aux feuilles jaunes.
Le vent qui lève les fait trembloter, pareilles à des dizaines de petits mouchoirs qui seraient agités par des mains invisibles.
Se sentir transporté par ces frétillements.

Porter son regard ailleurs, vers ce mur de vieilles pierres.

Attendre un souffle plus puissant et ne rien perdre du ballet de ces feuilles grenats qui, tels des confettis, voltigent, tombent en vrille, planent en donnant l'impression de rester suspendues, certaines s'avisant même de reprendre de la hauteur avant d'atterrir, doucement, comme à regret, sur un tapis aux éclats orangés.

Le vent se calme mais quelques feuilles volètent toujours, émouvantes retardataires que l'on se prend à encourager dans leur vain combat contre la pesanteur.

On pense alors à ces poètes que les jours d'octobre ont fait pleurer et on saisit, peut-être sans le partager, le sens de leur mélancolie.
Viennent alors à la surface des souvenirs, des bribes de complaintes et de poésies, apprises au siècle dernier , "colchiques dans les près, fleurissent, fleurissent ... la feuille d'automne emportée par le vent en ronde monotone, tombe en tourbillonnant ... et ce chant dans mon coeur, murmure, murmure, et ce chant dans mon coeur appelle le bonheur."

C'est bien cela, il y a toujours une allégresse à accueillir l'automne, une joie malgré les jours ternes qui s'annoncent et le plafond bas, le gris dominant et la nuit qui tombe à quatre heures de l'après-midi !

Le temps a filé et le soleil est bientôt à son zénith.

C'est l'heure, l'instant magique.
Un photographe rangerait son appareil en raison de l'intensité de la lumière mais sans elle, sans cette blancheur inattendue en pareille saison, il serait impossible d'admirer comme il se doit cet érable aux nuances vermeilles et fauves, raison principale de cette escapade automnale.
C'est "le" moment, certainement le meilleur de la journée.
Vivre cela une fois par an, vaut toutes les évasions, toutes les lectures. Ou presque.

D'abord, regarder l'arbre de loin.
Plonger ses yeux dans ses branchages.
Ne rien voir d'autre que ses points carmin et garance qui tremblent et scintillent.
Graver leur image dans la rétine et se dire qu'aucune photographie, aucun film, ne seraient capables de restituer pareil spectacle.
Ensuite, s'approcher par cercles concentriques, jusqu'à effleurer les premières branches de sa main.
Saisir de sa paume une feuille écarlate qui vient de se détacher et décider de la garder en la glissant dans sa sacoche.
En chercher d'autres, les plus belles, les plus régulières, celles dont les couleurs sont les plus vives, les plus inattendues.

Tout à l'heure, bien après le retour dans la ville, il s'agira, avec la satisfaction du chercheur de trésor - ou la naïveté de l'enfant -, de les admirer de nouveau, de les trier...
Elles deviendront herbier pour certaines, collage sur papiers multicolores pour d'autres.
Quelques déceptions aussi, feuilles brisées, écrasées ou aux teintes déjà ternies.

Tout cela est inspiré d'une coutume japonaise, le "momijigari " ou "chasse aux feuilles de l'automne" ou encore "contempler les couleurs de l'érable".
Il s'agit d'une quête, d'un salut à la nature avant qu'elle ne s'endorme, d'une volonté de profiter d'un feu d'artifice flamboyant avant le sommeil hivernal.

Il va bientôt faire nuit et des silhouettes dentelées se dessinent dans l'obscurité.
C'est une autre magie qui s'installe, une autre atmosphère.

Il est temps de s'en aller, poumons lavés et esprit apaisé.
S'accorder un dernier plaisir : celui de marcher dans le noir sur un tapis crissant en se disant que, peut-être, si le temps le permet encore, il sera possible de répéter cette sortie avant l'arrivée en force de la grisaille.

Oui, assurément, rien n'est plus beau que l'automne !

© Annick Sert, 21 septembre 2009

dimanche 20 septembre 2009

NUAGES - "Les toits du Sud"

"Les toits du Sud" - Ariane Spehl 2009


Les toits, qu'ils soient du Sud ou du Nord sont nos ciels de vie, nos rêves enfouis, nos espérances.
Au travers de ces nuages, il y a toujours le soleil, l'espoir, la vie.
Nuage noir de la tourmente,
Nuage gris annonçant la pluie,
Nuage blanc de l'espoir qui se réunit sous nos pieds, ombre du soleil
Nuage qui s'étire et se veut signe,
Nuage qui nous réunit, nous les êtres humains, au delà de nos frontières et pays, tels des messagers de bonheur ou de tristesse.
Nuage aux multiples formes et couleurs
Le nuage est comme un rêve, tant gai, tantôt triste.
Il ne nous quitte jamais, il fait partie de nous, il est en nous. Il nous protège.
Il est poésie, chant, amour, amitié.
Il est ce que nous sommes, un et multiple, il est notre vie.

Quelques citations :

"J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !" Baudelaire
" Les nuages nagent comme des enveloppes géantes, Comme des lettres, que s'enverraient les saisons.", Ismaïl Kadaré
"Exprimer ses émotions, c'est comme d'enlever les nuages noirs devant le soleil pour laisser pousser les fleurs", Tanya Sénécal

Merci à Ariane pour ce splendide montage et à Annick pour deux très belles citations.

jeudi 17 septembre 2009

L'amitié...


"A verdadeira amizade...deixa marcas positivas que o tempo nao pode apagar."
"Une véritable amitié...laisse des traces positives que le temps ne peut effacer", auteur inconnu.
"A true friendship...gives positive signs that time can not erase", author unknown.

jeudi 3 septembre 2009

En partance...



En partance...attentive à la fugacité de l'instant
En partance...ne sachant vers quels lieux, vers quels souvenirs
En partance...ne comprenant plus le sens des mots, le sens des gestes
En partance...
Oui...en partance, telle cette plume, légère, déposée, fine et fragile.


Je joins un poème magnifique de Cécile Chabot, écrivain québécoise, qu'une très chère amie m'a fait découvrir...

"Partir !
Aller n’importe où,
vers le ciel ou vers la mer, vers la montagne ou vers la plaine
Partir !...
Aller n’importe où,
vers le travail vers la beauté ou vers l’amour
Mais que ce soit une âme pleine de rêves de lumières,
avec pleine de bonté, de forces et de pardon
S’habiller de courage et d’espoir et partir malgré les matins glacés,
les midis de feu, le soir sans étoiles
Raccommoder s’il le faut. nos cœurs voiles trouées, arrachées au mât des bateaux.
Mais partir !
Aller n’importe où et malgré tout
Mais accomplir une œuvre !
Et que l’œuvre choisie soit belle, et qu’on y mette tout son cœur,
et qu’on lui donne toute sa vie."

VIDEO - Song from a Secret Garden

Très belle vidéo, pleine de paix et de sérénité.
Au sein de l'éternité, dans la sérénité le temps passe...
Une amie m'a glissé très justement cette phrase de Platon à propos de cette vidéo..."Le Temps est l'image mobile de l'éternité immobile."

mardi 1 septembre 2009

La "blogosphère"...un blog intéressant : "Words and Dreams"

© photo de Maria Monteiro, Portugal

© photo de Maria Monteiro, Portugal

La "blogosphère", le monde des blogs, fait partie intégrante de notre vie. Elle touche à tous les domaines de l'art, de l'économie, de l'environnement, des médias, de l'éducation, bref tout ce qui fait notre vie.
Il est un blog que je voudrais épingler, car il présente une approche et une démarche intéressante. Il a été créé par un amie, professeur d'anglais du cycle supérieur au Portugal. Il se dénomme "Words and Dreams".
Ce blog est un outil destiné notamment aux étudiants. Il comporte non seulement des exercices d'anglais, mais il éveille l'étudiant à l'art, aux grands problèmes de notre société, à la solidarité, à l'écologie, il dépasse largement le simple enseignement de l'anglais.
Voilà ce que j'écrivais le 7 décembre 2008 :
"J'aime ce blog et son nom "Words and Dreams"...
Oui, les mots ont de l'importance, car ils nous permettent de communiquer avec le monde, de communiquer avec nos amis. Les mots nous permettent de comprendre notre environnement, notre responsabilité à l'égard des autres, notre entourage, notre famille, nos amis, mais également ceux que nous ne connaissons ou moins, ceux qui souffrent, les personnes démunies.
Oui, les rêves nous font avancer...Nous y retrouvons notre imaginaire, tout ce que nous aimons et tout ce qui est beau. J'aime ce blog parce qu'il est très complet et qu'il nous donne l'envie d'aller plus loin, de découvrir d'autres horizons, ceux de l'art, de la photo, de la poésie, de l'actualité et j'en passe...
Oui, j'aime ce blog parce que je ressens que celle qui l'a créé a du coeur, rencontre les préoccupations de notre monde actuel et souhaite un monde meilleur.
J'aime ce blog "Words and dreams".

Référence de ce blog : http://words-dreams.blogspot.com


J'aurais l'occasion de revenir plus tard sur un autre blog hébergé par le journal Le Monde, blog de photo et de poésie : "l'oeil ouvert", ainsi que le très beau blog de Pat Rousson, "Pat Photographie".

© photo de Maria Monteiro, Portugal

© photo de Maria Monteiro, Portugal