"Rien, moins que rien, pourtant la vie." Aragon

A la découverte de la beauté et de la vie ...

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jeudi 14 juillet 2011

Picasso, les demoiselles d'Avignon

Lors d'un récent séjour à New-York, j'ai été éblouie par le si célèbre tableau de Picasso. Je ne puis m'empêcher ici de reproduire le commentaire rédigé dans le catalogue du Moma : "MoMa Highlights".


Moma,  Huile sur toile, 243,9 x 233,7 cm
Tableau Photographié par moi-même

"Les Demoiselles d'Avignon (1907) est une œuvre majeure dans la genèse de l'art moderne. Le tableau représente cinq prostituées, nues, dans une maison close; deux d'entre elles écartent les rideaux entourant l'espace où les autres femmes prennent des poses érotiques et séduisantes. Leurs figurent se composent de plans plats, fragmentés, au lieu de volumes arrondis; leurs yeux sont de travers, fixes ou asymétriques, et les têtes des deux femmes se trouvant à droite ont la forme de masques effrayants. L'espace aussi, au lieu de s'éloigner, se rapproche sous la forme de tessons brisés. Dans la nature morte placée en bas, un quartier de pastèque fend l'air, telle une faux.
Les visages des figures de droite ont été peints sous l'influence des masques africains, qui, disait Picasso, avaient une fonction de protection magique contre les mauvais esprits : cette toie, affirma-t-il par la suite, fut sa "première peinture exorciste". Il avait à l'esprit le danger des terribles maladies sexuelles qui menaçaient la population à l'époque; des esquisses antérieures à cette œuvre font clairement le lien entre le plaisir sexuel et la mort. Par le traitement brutal du corps et les oppositions de couleur et de style (parmi les autres sources de cette toile on trouve l'ancienne statuaire ibérique et le travail de Cézanne), le tableau marque une rupture radicale avec la compostion et la perspective classique."
Moma Highlights.


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lundi 11 juillet 2011

La mer ... poème, peinture, photos, vidéos ...

"Les quatre éléments : l'eau" ~ huile sur toile, 40x40 

 
 Mer du Nord, octobre 2010

L'homme et la mer

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

Charles Baudelaire.


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