"Rien, moins que rien, pourtant la vie." Aragon

A la découverte de la beauté et de la vie ...

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lundi 24 décembre 2012

Belles fêtes de Noël et de Nouvel-An !!!

Que ces fêtes de fin d'année vous soient DOUCES et PAISIBLES. SOYEZ HEUREUX. Une pensée aussi pour celles et ceux qui vivent la solitude, surtout en ces moments. Nous sommes toutes et tous, tels ces bateaux-bougies, des lumières embarquées dans un même aventure...

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Merci pour votre présence sur ce blog.



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samedi 27 octobre 2012

Dans les boites aux lettres, des trésors d'amitié...

Les boites aux lettres sont parfois des coffres précieux très beaux qui ouvrent sur des trésors d'Amitié. Quelle magnifique surprise pleine de tendresse trouvée dans la mienne ce matin...
Rares sont ces gestes si précieux.
Cette attention si douce fait oublier certaines boites aux lettres dures, sèches, voire impitoyables.

Quelle jolie preuve d'amitié que celle-ci. J'en suis vraiment, vraiment touchée.
MERCI à une de mes amies pour tout cela.
Elle savait que j'étais fascinée par l'Afrique, elle me savait rentrant du Rwanda et Burundi...
Et me voilà; prête à plonger mon regard dans l'âme de l'Afrique !!!





A cause d'un peuple, à cause des autres,
Et d'autres peuples qui sont venus briser pour moi la corde
La terre n'est pas la terre,
Ce pays est est un pays maintenant changé pour moi.
Parce que c'est la corde qui s'est brisée pour moi,
Cette terre n'est plus la terre pour moi,
Ce pays ne semble plus être un pays pour moi.
Parce que la corde est brisée,
Je sens ce pays comme s'il s'étendait vide devant moi;

Notre pays a l'air comme étendu
A la fois vide devant moi, et mort devant moi.
A cause de cette corde,
A cause d'un peuple qui a brisé la corde,
Cette terre, mon pays est le pays de quelque chose
- Qui s'est brisé -
Qui ne cesse de résonner, de se briser en moi.

Le chant de la corde brisée, Poèmes d'un monde disparu



 Photo scannée de L'âme de l'Afrique, Le Point ©Pascal Meunier


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jeudi 25 octobre 2012

Impressions Rwanda, chaleurs et couleurs...

De retour du Rwanda et Burundi, les yeux encore emplis de couleurs, d'émotions, de chaleur humaine et de sourires. Une petite et modeste peinture réalisée en laissant "divaguer" mes souvenirs. Une musique, un hymne à ces deux pays qui me sont si chers...

Série "mes petits carrés", Huile sur toile, 10 x 10


Souviens-toi de la douceur d'un soir
auprès d'une fontaine,
de la danse de l'herbe qui plie
sous le vent, de l'eau qui coule
au fond de la vallée.
Souviens-toi, souviens-toi de la course folle
dans les plaines sèches, brûlées par la flamme
quand la forêt se pulvérise.
Souviens-toi de tes premiers jours de l'école
de l'alphabet rebelle
de la suite des nombres des divisions multiples
dans la poussière malléable.
Souviens-toi de la tendresse maternelle
des mains de ta mère modelant ton visage
les nerfs tendus par les rayons durs du soleil canicule
trésor sans prix, inégalable, mère.

Jean-Baptiste Mutabaruka, Les Chants du tambour, Revue Afrique, 1991


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lundi 1 octobre 2012

Pollock, l'action painting à d'Art d'Art

D'Art d'Art, sur France 2 ...
Cela fait 10 ans que Frédéric Taddeï raconte l'histoire de l'Art au petit écran...
10 ans que les téléspectateurs ont le bonheur de découvir, en une minute quinze, une peinture ou une sculpture

Silver over black, white, yellow and red, 1948, peinture marouflée sur toile, 61 x 80


Pollock au travail dans son studio, 1950
 

Vidéo d'Art d'Art



Bibliographie de Jackson Pollock trouvée sur http://artsplas.mangin.free.fr/portail___reperes_11076.htm (Je n'ai pas l'habitude du copiage, mais cette bibliographie me semble très bien faite).
On peut ne pas aimer Pollock ou ne pas le comprendre; il n'empêche, il reste une figure excessivement importante de la peinture américaine et de l'expressionnisme abstrait, influencée, "semble t-il" par l'avant-garde européenne.
Personnellement, j'ai parfois eu l'envie d'étendre de grandes toiles disposées sur le sol, à la maison, et de m'essayer à sa technique pour libérer le geste. Peut-être cela viendra t-il un jour ... ? 

             Pollock est né à Cody dans le Wyoming. Il passe son enfance dans l’ouest des États-Unis. Sous l’influence de son frère aîné, il commence à s’intéresser à l’art et l’étudiera à la Manual Arts High School de Los Angeles (1927-1930) puis il suit les cours de l’Art Students League à New York (1930-1933). 

             Il est de nature solitaire, l’art lui donne le moyen d’extérioriser son tempérament tourmenté. Il sera influencé par les peintures de sable des Indiens Navajos, les peintres mexicains, le réalisme américain, l’imaginaire fantastique, le surréalisme et Picasso.

            Après sa première exposition personnelle en 1938, il devient très vite l’artiste le plus important de la peinture américaine, de l’expressionnisme abstrait.

            Pendant l’hiver 1946-47, après une cure psychanalytique, il va inventer le « dripping »(to drip : égoutter). En 1950, dans le film de Hans Namuth, on peut voir Pollock en train d’opérer sur une toile de grandes dimensions, disposée sur le sol. Par les quatre coins, il s’avance au-dessus, recule, tourne, … avec à la main gauche une boîte métallique pleine de peinture très liquide (boîte parfois percée) et à la droite, un court bâton, pinceau durci. Il fait dégouliner la peinture le long du bâton et donne parfois des gestes plus brusques pour réaliser flaques, giclées. Après séchage, Pollock reprend ses toiles, introduit une autre couleur. Il investit la toile selon une répartition égale, sans privilégier aucune partie (technique désignée sous le terme anglo-saxon « all-over » ). Puis il trouve un titre ou se contente de donner un numéro.

          Le théoricien et critique Harold Rosenberg qualifiera sa peinture d’ « Action Painting » (peinture d’action ou peinture gestuelle)
En 1951, il reviendra à la figuration mais toujours en s’inspirant des oeuvres de Picasso.
Il meurt le 11 août 1956 à Springs dans un accident de voiture


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jeudi 27 septembre 2012

Ciel intérieur


En rentrant du Rwanda et Burundi, j'avais les yeux remplis de couleurs, de ces terres ocres, de ce peuple en marche vers un nouveau destin, faut-il l'espérer...
J'ai voulu décrire, non le ciel de ces deux pays, mais bien celui de mon ciel intérieur, un ciel qui "raconte la terre".



Huile sur toile, 40  x 40

Au ciel, plein d'attention,
ici la terre raconte ;
son souvenir la surmonte
dans ces nobles monts.

Parfois elle parait attendrie
qu'on l'écoute si bien -,
alors elle montre sa vie
et ne dit plus rien.


Rainer Maria Rilke



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mardi 18 septembre 2012

Le goéland, des raisons d'espérer demain...

 Photo prise à Knokke (Belgique)

Chante, m’enchante
La chanson que fredonne le vent ;
Vole, s’envole,
Reviendras-tu, goéland ?
Où vas-tu, goéland, les ailes déployées, la blancheur étincelle ?
De tes pattes palmées tu viens frôler la vague et même l’arc-en-ciel ;
Le vol pur et cambré tout droit vers le soleil :
Emmène-moi là-haut au-dessus des bateaux dans ton ciel !

Apprends-moi les moyens de quitter le rivage et d’aller vers plus loin,
Jusqu’au bout du possible, atteindre les nuées vers d’autres lendemains,
S’élever davantage, inventer mon destin
Pour découvrir ainsi des raisons d’espérer en demain.

Dis-moi comment fais-tu pour effacer en toi la colère et la peur ;
La perfection, dis-tu, n’a jamais de limite, il faut rester veilleur ;
De l’effort au succès, du succès au bonheur ;
Tu dis que ton secret sommeille au fond de nous dans nos cœurs.

Jean-Claude GIANADDA




Vidéo Jonathan Livingstone : Be

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lundi 17 septembre 2012

Au bord de la mer ...


Près de la mer, sur un de ces rivages
Où chaque année, avec les doux zéphyrs,
On voit passer les abeilles volages
Qui, bien souvent, n’apportent que soupirs,
Nul ne pouvait résister à leurs charmes,
Nul ne pouvait braver ces yeux vainqueurs
Qui font couler partout beaucoup de larmes
Et qui partout prennent beaucoup de coeurs.
Quelqu’un pourtant se riait de leurs chaînes,
Son seul amour, c’était la liberté,
Il méprisait l’Amour et la Beauté.
Tantôt, debout sur un roc solitaire,
Il se penchait sur les flots écumeux
Et sa pensée, abandonnant la terre
Semblait percer les mystères des cieux.
Tantôt, courant sur l’arène marine,
Il poursuivait les grands oiseaux de mer,
Imaginant sentir dans sa poitrine
La Liberté pénétrer avec l’air.
Et puis le soir, au moment où la lune
Traînait sur l’eau l’ombre des grands rochers,
Il voyait à travers la nuit brune
Deux yeux amis sur sa face attachés.
 Quand il passait près des salles de danse,
Qu’il entendait l’orchestre résonner,
Et, sous les pieds qui frappaient en cadence
Quand il sentait la terre frissonner
Il se disait: Que le monde est frivole!”
Qu’avez-vous fait de votre liberté!
Ce n’est pour vous qu’une vaine parole,
Hommes sans coeur, vous êtes sans fierté!
Pourtant un jour, il y porta ses pas
Ce qu’il y vit, je ne le saurais dire
Mais sur les monts il ne retourna pas.

Étretat, 1867
Guy de Maupassant, Poésie Diverses, Au bord de la mer






























J'ai pris ces photos à la mer du Nord, à Knokke, en ce très beau week-end de septembre où les goélands se doraient au soleil...


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mercredi 12 septembre 2012

"Avoir confiance dans le vent" ~ Le Cheval d'orgeuil, Pierre Jakez Helias

A mon amie Ludivine,

Un grand-père raconte à son petit-fils que rien n'est plus beau qu'un arbre.
- Regarde, regarde les arbres comme ils travaillent.
 - Qu'est-ce qu'ils font grand-père ?
- Ils rattachent la terre au ciel. Et cela, c'est très difficile.
Vois-tu, le ciel est si léger qu'il est toujours sur le point de prendre la fuite. S'il n'y avait pas d'arbre, il nous dirait adieu le ciel. Alors, il ne nous resterait plus qu'à mourir. Mais heureusement, il y a les arbres... Regarde ce tronc rugueux, tu vois c'est comme une grosse corde. Il y a même des nœuds dedans. Mais à chaque bout, les fils de la corde se desserrent et s'élargissent pour s'accrocher au ciel et à la terre. On les appellent des branches en haut et des racines en bas. Mais c'est la même chose. Les racines cherchent leur chemin dans le sol de la même manière que les branches cherchent leur chemin dans le ciel.
- Mais grand-père, c'est plus difficile d'entrer dans le sol que dans le ciel !
- Hé non, mon fils. Si c'était vrai, les branches seraient droites. Et vois comme elles sont tordues sur le vieux pommier ! Elles doivent aussi chercher leur chemin. Elles poussent. Elles ont bien plus de mal que les racines.
- Et qu'est-ce qui leur donne tout ce mal, grand-père ?
- C'est le vent. Le vent voudrait séparer le ciel de la terre.
Mais les arbres tiennent bon. C'est une sacrée bataille mon fils.
- Et nous grand-père, que devons nous faire ?
- Avoir confiance dans les arbres, contre le vent.

D'après Pierre Jakez Helias, "Le Cheval d’orgueil"

Photos d'arbres (dont un jacaranda) que j'ai prises au Rwanda.






Et la nuit tombée, les arbres murmurent un chant au soleil couchant ...


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samedi 18 août 2012

En route vers ... le Rwanda et le Burundi

Photo ©Charles Harris


J'ai voulu préparer mon voyage en pêchant, çà et là, quelques photos trouvées au hasard de mes recherches sur le web.
Je suis impressionnée par la qualité de certaines et notamment d'un photographe que je respecte et admire beaucoup, Charles Harris, dont je mettrais les coordonnées ci-après. C'est grâce à lui que j'ai eu l'envie de voir de plus près les admirables paysages de ces pays.

Un projet de quelques personnes,
Un départ vers l’inconnu,
Une amitié avec deux peuples que nous aimons,
Une écoute des autres,
Et, je l'espère, j'en suis certaine, de belles rencontres...


RWANDA
 

Photo ©Charles Harris



Photo Shelli Shields-Hill


Photo Frederic Montera


Kibuye - Photo Shelli Shields-Hill




Photo Shelli Shields-Hill


BURUNDI



Photo Jldeboski


Source de la photo : Pinterest

Photo Emmanuel Buchot et Encarta



Une berceuse du Burundi  que m'a transmise si gentiment une amie avec ce petit mot explicatif si beau :
Les berceuses du Burundi ont une grande richesse de paix, de joie calme et de sérénité. Elles sont des poèmes chantés qui nous rappellent le psaume 131. Elles évoquent des émotions et des sentiments très purs, comme le murmure des ruisseaux dans les vallées. Ce sont des chants jaillis de l'âme de la mère reconnaissante envers le Créateur, qu'elle appelle "Sebibondo", ou père des enfants. Que ce chant d'une mère, nous aide à comprendre la tendresse de Dieu qui vient nous rejoindre, là où nous sommes. Marie-Do Renard

 
Tout doux sorgho de mon champ, qui mûrit tout à la fois, sans être gênés par l'ivraie.
Tranquille mon tout beau, quand même tu serais laid, aux yeux des étrangers.
Tout doux je te parfume, du parfum de Birambi, qui parfume les Chefs.
Tu es venu quand la lune brillait.
Tu es venu quand Dieu faisait du feu, et qu'il ouvrait la main pour le don.
Tout doux tu m'as ramenée quand j'allais être renvoyée, tu m'as mise au rang des mères.
Tout doux, trésor rare, si tout le monde t'avait, nul ne serait mieux qu'un autre, tous seraient sur le même pied.


Photo ©Charles Harris




Les tambours du Burundi ...




Un message d'une amie m'a très fort émue ce soir et je me permets avec son accord de le partager :
"Quel merveilleux voyage tu vas faire ma douce Anne, que de belles rencontres .. que de souvenirs tu vas ramener . Tu le sais c'est un rêve que je n'ai jamais pu réaliser : partir dans ces contrées à la découverte d'autres richesses , d'un monde qui ne ressemble en rien au nôtre, un monde si riche en valeurs humaines et pour celà oui je "t'envie" ... Alors je te souhaite de réaliser une fois de plus ce qui te tient tant à coeur. Nous penserons à toi, ton retour sera un bel échange un partage avec tou(tes)s tes amis. Bonne route ... je t'embrasse avec toute mon affection ♥" Janine de Matteis


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lundi 13 août 2012

Une bouteille à la mer ...

Une de mes chères amies, "Sourire de Mars" a réalisé son rêve : partir sur son bateau, au départ de Marseille, avec "son capitaine"... Ce projet leur a demandé un an de réflexion et six mois de préparation. Comme elle l'écrit, "si on ne le fait pas maintenant, on ne le fera jamais, alors va la nave !!!!"
De Marseille, ils comptaient atteindre la Corse, les cinq iles et puis plus loin... Ils sont actuellement près de Capri, sur la côte Amalfitaine, en Italie. Elle a écrit ce message très prenant et émouvant.


Je vous envoie un message de la Mer... Elle mouille la coque, se brise sur la plage, où posée-tanguée,  je vous écris. Je regarde les filets des pêcheurs, leurs yeux sous les sourcils broussailleux, derniers survivants d'une pêche depuis longtemps oubliée, perdue dans nos ports aseptisés et violents. Ici, les enfants crient de joie, s'amusent encore des merlus, dorades, des chairs vives sorties des eaux, des congres allongés, des lottes à face de lune, et des sardines qui volent à la mer, ses reflets d'argent. regarder c'est "garder deux fois"... aujourd'hui et pour demain, chasse inoffensive dont je me réjouis, collectionneuse d'images, d'odeurs, de sons...je voyage.. Bises. Je ne vous oublie pas... je collectionne.... Sourire


Quelques photos :

Amalfi - photo de ©Sam Kay

Star Clippers, photo trouvée sur Pinterest


Capri, National Geographic, ©Giuseppe Greco


 Photo d'auteur inconnu trouvée sur le site Pinterest


"Vivez les rêves que la vie vous défie de rêver - Martin Luther King

Vidéo Jonathan Livingstone





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