Cette photo illustre avec émotion le paysage d'un train lancé à grande vitesse ...
Un instant d'éternité ...
Certains partent, nous avons la chance de vivre...
A voir un jeune chien courir
Les oiseaux parapher le ciel
Le vent friser le lavoir bleu
Les enfants jouer dans le jour
A sentir fraîchir la soirée
Entendre le chant d'une porte
Respirer les lilas dans l'ombre
Flâner dans les rues printanières
Rien moins que rien pourtant la vie
Rien moins que rien Juste on respire
Est-ce un souffle une ombre un plaisir
Je puis marcher je puis m'asseoir
La pierre est fraîche la main tiède
Tant de choses belles qu'on touche
Le pain l'eau la couleur des fruits
Là-bas les anneaux des fumées
Un train qui passe et crie au loin
Rien moins que rien pourtant la vie
A doucement perdre le temps
Suivre un bras nu dans la lumière
Entrer sortir dormir aimer
Aller devant soi sous les arbres
Mille choses douces sans nom
Qu'on fait plus qu'on ne les remarque
Mille nuances d'êtres humaines
A demi-songe à demi-joie
Rien moins que rien pourtant la vie
Celui qui le veut qu'il s'enivre
De la noirceur et du poison
Mais le soleil sur ta figure
Est plus fort que l'ombre qu'il fait
Et qu'irais-je chercher des rimes
A ce bonheur pur comme l'air
Un sourire est assez pour dire
La musique de l'être humain
Rien moins que rien pourtant la vie
Aragon
4 commentaires:
Très bel hommage à ceux qui sont partis travailler pour ne plus revenir.
je suis de tout coeur avec toutes ces familles qui sont dans la peine...
louise
Très bel hommage à ceux qui sont partis travailler pour ne plus revenir.
je suis de tout coeur avec toutes ces familles qui sont dans la peine...
louise
En hommage à ton billet...
Merci Anne pour ce partage au combien pour ma part flatteur par l'image
Jardin
Je rentre dans l’enceinte de mon petit jardin
Séparé de la vie, les âmes ici sont bien
Les pierres ne bougent pas, on les dépose ici
Elles servent de couvertures à tous nos vieux amis
J’y viens à chaque fois, un bouquet à la main
Pour donner à mon être un peu plus de chagrin
Les murs sont pleins de mousses, et les oiseaux s’ennuient
Ici la lumière pleut et c’est pourtant la nuit
C’est une belle journée et c’est un beau matin
Les âmes ici vieillissent sans penser à demain
Aujourd’hui jour de fête, mon jardin est rempli
Les enfants tiennent la main de vieux visages gris
Je referme derrière moi le portillon rouillé
Qui grince à mes oreilles, me crie de m’échapper
Cet endroit, j’en suis sur, ne verra pas mon lit
Moi, je choisis la mer, et ses vagues infinies
Charriant un peu de ceux qui préfèrent se voir
Manger par les poissons que par les vers noirs
Poème de Antoinetatou
Merci Louise pour ton petit mot si gentil. Je reconnais bien là ton coeur.
Merci Ariane pour ce poème qui m'émeut très fort. Ce jardin secret, celui de la vidéo dans cet article...Merci amie.
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