"Rien, moins que rien, pourtant la vie." Aragon

A la découverte de la beauté et de la vie ...

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mercredi 23 juin 2010

Provence meurtrie ... quand l'eau ravage cette terre du sud
































































Provence, écrin de lumière, terre de contraste

Villages blancs, ocres, ourlés de brume au matin
Perchés, blottis ou perlés de dentelles
A l'ombre de leurs campaniles ciselés
Petites ruelles tortueuses, ensoleillées et ombrées
Maisons somnolentes
Sous des chapeaux de tuile rondes brûlées et burinées
Maisons serrées les unes contre les autres

Provence sanguine
Blanche d'un côté, ocre de l'autre
sculptée par le vent, la mer, les fleuves et rivières
Qui sans cesse la peaufinent telle une œuvre inachevée
Espaces sauvages encore préservés.

Symphonie de couleurs
chaudes et bigarrées des marchés
roses, rouges, blancs des lauriers,
vertes des vignes alignées
gris-bleus des oliviers centenaires
émeraude des pins parasols
bleu-sombre du massif des Maures au matin
ocre, rouge feu de l'Estérel
jaunes, gris, immensément gris ...

Vagues de parfums
Fleurs d'orangers, citron
Thym, romarin, sauge
Lavande, bruyère, cistes, arbousiers

Saveurs pulpeuses de pêches charnues, de figues juteuses
Tel un jardin d'éden, le verger de Provence éveille des pulsions charnelles

Marius, César, Fanny "avé" l'accent
sur la place du village ombragée par les platanes,
les boules à la main, les pieds "tanqués"
discutent passionnément
tranquillement.

Et puis soudain, en deux heures ...

Des nuages de pluie qui transpercent
Des grondements de torrents dévalant furieusement les ravins
Flots impétueux lancés à la vitesse de chevaux au galop
Flots dévastateurs inondant tout,
Emportant hommes, femmes, enfant arraché au bras de sa mère,
Maisons, voitures à la dérive, arbres, terres, portes, fenêtres éclatées, tels des pantins déchiquetés, écartelés
Ponts arrachés, cassés par ce tremblement de terre
Rivières devenues volcans crachant l'eau en furie.

......
 
Silence absolu comme si la terre avait cessé d'être
Désolation
Pleurs, angoisse
Le chaos
L'enfant de Provence accablé, le regard vide, hagard, ayant tout perdu.

Et puis la solidarité
Véhicules rouges, bleus, jaunes, oranges des pompiers, gendarmes, municipalités et protection civile
Ballets d'hélicoptère tournoyant, cherchant, hélitreuillant 
Chaleur humaine, entraide, respect, amitié
La vie reprend doucement
Le soleil chauffe les corps endoloris, les cœurs meurtris
La lumière panse les plaies
L'hirondelle s'est à nouveau posée ...

Draguignan, Trans-en-Provence, les Arcs, Taradeau, Figanières, Lorgues, Vidauban, Le Muy,  Le Luc, Flayosc, le Thoronet, Roquebrune, Fréjus, Saint Augulf, Villecroze ...
Villes et villages meurtris et ravagés
Qui m'ont donné tant de bonheur
Jamais je n'oublierai
Toujours en mon cœur
Vous continuerez à raconter, à chanter la Provence.



























































Photo prise dans le journal Var-Matin








Photos prises dans le journal Var-Matin
 


* * *

Une vidéo parmi d'autres :
 



... Mais elle retrouvera ses couleurs, la Provence ...






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vendredi 11 juin 2010

Provence, couleurs et lumières ...




"Me revoilà tombé dans le Midi dont je n'aurais peut-être jamais dû m'éloigner pour me lancer à la poursuite chimérique de l'art", lettre de Cézanne à son ami Monet en juillet 1895.


Photo ©Annick Sert - Sur les murs des Baux de Provence















"Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route" Jean Giono.















"Quand on vient du Nord et qu'on a dépassé Valence ..."
Valence n'est qu'un pain mal coupé. Il y a encore dans le ciel quelques traces de Lyonnais ... Le Midi n'est pas la Provence. Le gris n'y a pas encore sa qualité aristocratique. Au sud du défilé, par contre, on croit voir un fourmillement de couleurs, et là, c'est du gris, du vrai gris de la qualité la plus noble. Ne croyez pas au peintre qui fourre dans ce pays-ci le rouge sang, le jaune d'or, le vert vinaigre. Tout est gris, à la fin de l'hiver, que jouent les blancs et les roses des fleurs d'amandiers, c'est contre ce gris que s'appuiera l'azur de ciel d'été, c'est de ce gris que s'échappent les flammes à peine citronnées de l'automne. C'est ce gris qui rejoindra le gris l'hiver, le poussant juste un peu, dans les lointains, vers le violt ... dès qu'on a quitté les vergers et les labours, c'est le gris qui vous enveloppe ; un gris étrange fait de lumière intense et de couleurs broyées." Jean Giono, Provence.















 

"La Provence dissimule ses mystères derrière leur évidence". Jean Giono






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